Archives mensuelles : février 2021

Manifeste GCAF

A la suite du séminaire transverse sur l’interdisciplinarité de l’UR 4671 ADEF à laquelle
le programme de recherche Le geste créatif et l’activité formative (GCAF) est rattaché, quelques
éléments de réflexion sont revenus comme un rappel sur ce qui a fondé ce programme GCAF.

Le GCAF est un programme de recherche pluridisciplinaire et pluricatégoriel qui réunit des
chercheur.e.s et enseignant.e.s-chercheur.e.s de différents domaines scientifiques et de différentes
disciplines d’enseignement, ainsi que des professeurs agrégés et certifiés, des doctorants et
masterants, des experts du monde de l’entreprise et des institutions.


Qu’il s’agisse de la musicologie, des sciences de l’éducation, de la psychologie (cognitive
et al.), de l’histoire, de la sociologie, de l’histoire de l’art, des neurosciences, l’ensemble de ces
disciplines scientifiques collaborent à une meilleure compréhension des phénomènes
d’enseignement et d’apprentissage. Si les enseignements artistiques (musique, danse, arts
plastiques, arts appliqués, design, etc.) composent la matrice du programme, d’autres disciplines
d’enseignement sont représentées comme les lettres classiques et modernes, l’histoire, la
géographie, l’enseignement moral et civique, les mathématiques, l’éducation physique et sportive,
pour n’en citer que quelques-unes.

Construit à partir des fondements théoriques de la musicologie didactique (Terrien, 2017),
ce programme de recherche interdisciplinaire a pour objet de recherche le geste créatif et l’activité
formative. Son identité scientifique repose sur l’interdisciplinarité comprise dans ce qui la fonde
d’un point de vue épistémologique par le rapprochement des sciences autour de concepts tels que
le geste et l’activité, et des notions de créativité et de formation qui les qualifient.

Les membres du programme proposent de dépasser les représentations sociales que
pourraient se faire les uns sur le champ scientifique ou disciplinaire des autres en questionnant les
processus de secondarisation des discours, les épistémologies pratiques. Ils cherchent à comprendre
les fondements épistémologiques des travaux menés sur nos objets de recherche (le geste créatif et
l’activité formative).


Les membres de GCAF cherchent à dépasser les identités sociales de chacun (artistes,
enseignant.e.s-chercheur.e.s, docteur.e.s, formateurs-trices, professeurs de l’éducation nationale,
étudiants, experts). Pour cela, ils questionnent le rapport aux savoirs, aux savoir-faire et savoir-être,
que les sujets entretiennent dans leurs pratiques professionnelles avec les objets de recherche qui
les intéressent.
Notre travail est de faire émerger une grammaire commune, un référentiel commun, à partir
de concepts qui nous sont communs, et de dégager des axes thématiques où ces concepts sont
toujours réinterrogés.


Conscients que l’interdisciplinarité peut être une difficulté, voire un handicap dans le monde
scientifique actuel, nous n’en avons retenu que les avantages dans nos pratiques de recherche : le
dialogue constant entre les épistémologies, les méthodologies ; la force d’un projet de recherche
collectif mixant les regards, les approches, les littératures sur l’objets de recherche ; les discussions
fécondes et leurs apports pour les doctorants et masterants engagés à nos côtés ; l’ouverture aux
autres et au monde ; le travail collectif de communications et de publications ; une reconnaissance
de chacun dans ses différences, ses originalités, et sa créativité.

Pascal Terrien

Programme du séminaire GCAF du mercredi 10 Mars

Le prochain séminaire GCAF se tiendra à l’INSPE de Marseille (St-Jérôme) le mercredi 10 Mars 2021 de 14h à 17h en salle expérimentale.  

Il sera également visible sur la plateforme zoom via le lien suivant : https://univ-amu-fr.zoom.us/j/98116850325?pwd=a2ZZRzhVWjN3TnJiTzZXa1I5T2JmQT09


14h-14h25 : Alexandra Arnaud-Bestieu, MCF en didactique de la danse à Aix-Marseille Université :  L’épistémologie.

Le programme GCAF ouvre chacun de ses séminaires de recherche avec la présentation épisodique d’une notion. Pour ce sixième séminaire public, Alexandra Arnaud-Bestieu aborde la notion d’épistémologie (Ep. 3/3). Un temps d’échange et de débat est ensuite prévu après l’intervention d’une dizaine de minutes.


14h25-15h25 : Manon Ballester, doctorante à l’UR 4671 ADEF-GCAF Aix-Marseille Université.

Titre de la communication : La pratique instrumentale: un vecteur de développement des habiletés métacognitives et de l’esprit critique à l’école primaire. (20 mn + 40 mn de discussion) 

Résumé : Il s’agira de nous présenter l’avancement de son projet de thèse.


15h25-15h40 : Pause


15h40-17h : Daniele Schon, chargé de recherche CNRS, Groupe DCP, Institut de neurosciences des systèmes de Marseille.

Titre de la communication : Musique, cerveau et prédictions. (40 mn + 40 mn de discussion) 

Résumé : Comment fonctionne le cerveau ? Nul ne le sait. Ce qui est certain est qu’il interagit et se synchronise avec le monde. Une interaction optimale avec le monde nécessite d’une part de l’anticiper et d’autre part une capacité de s’y synchroniser rapidement. Une telle synchronisation pourrait être similaire à celle qu’on retrouve aussi dans des simples systèmes oscillatoires. La musique semble jouer un rôle important dans cette mise en synchronie entre l’activité cérébrale et le monde qui nous entoure.

Deux publications en lien avec l’intervention  :

Continuité pédagogique et enseignement à distance dans l’enseignement supérieur musical

DOI : https://doi.org/10.18162/ritpu-2021-v18n1-13

Terrien, P. et Güsewell, A. (2021). Continuité pédagogique et enseignement à distance dans l’enseignement supérieur musical. Revue internationale des technologies en pédagogie universitaire18(1), 139-156. https://doi.org/10.18162/ritpu-2021-v18n1-13

Résumé

La crise liée à la COVID-19 n’a pas épargné le monde de l’éducation, et les établissements scolaires ou universitaires – y compris les établissements supérieurs de musique – ont dû repenser leurs modalités d’enseignement. Les professeurs de musique ont mobilisé les outils numériques mis à leur disposition pour poursuivre leurs tâches de formation. La présente contribution propose un premier bilan de cette période d’enseignement à distance totalement inattendue. Comment ce premier contact avec l’enseignement à distance a-t-il été vécu par les enseignants d’instrument ou de chant? Quelles difficultés ont-ils rencontrées? Quel impact sur leur pédagogie ont-ils observé?

lien

https://www.ritpu.ca/fr/articles/view/463

Une Hydre à deux têtes ? Les rapports entre métiers d’art et arts appliqués dans l’histoire.

Stéphane Laurent, Maître de conférences [Arts décoratifs, mode et design] Université de Paris I Panthéon-Sorbonne, ses domaines de recherche portent sur les études interculturelles dans la représentation visuelle, l’histoire de l’art et de l’architecture modernes et contemporains, l’histoire du design et des arts décoratifs.

Résumé :
On a pris l’habitude de distinguer les arts des arts appliqués et des métiers d’art. Or artiste, artisan, soit deux statuts, ont une même origine : « celui qui met son art au service d’autrui ». Si l’un est associé à l’intellect, l’autre est bien souvent attaché au geste ; pourquoi cette différence ? À quand remonte-t-elle et quels rapports existe-t-il entre ces deux mondes aujourd’hui ? Stéphane Laurent, historien de l’art, enseignant-chercheur à l’université Panthéon-Sorbonne et auteur de Le geste & la pensée. Artistes contre artisans, de l’Antiquité à nos jours (CNRS Éditions, 2019) revient sur cette histoire et dresse un subtil panorama critique de cette confrontation entre l’ « Art » et l’artisanat, puis le design.

https://www.slideshare.net/EmelineCusenier/une-hydre-deux-ttes-les-rapports-entre-mtiers-dart-et-arts-appliqus-dans-lhistoire

Liste de ses publications sur la question de la formation aux arts appliqués/design/métiers d’art… :

Livres

· Histoire de l’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs (1766-1941) (Co-éd. avec Thierry Chabanne), Paris, ENSAD, 2004, 228 p.

· Les arts appliqués en France (1851-1940), genèse d’un enseignement, Paris, Editions du Comité des Travaux Scientifiques et Historiques, 1999, 684 p.

· L’Art utile. Les écoles d’arts appliqués en France (1851-1940), Paris, L’Harmattan, 1998, 288 p.

· L’École Boulle, Woippy, Éditions Gérard Klopp, 1998, 292 p.

De l’épistémologie de sciences à l’épistémologie des disciplines enseignées : un principe didactique

Pascal Terrien, professeur des universités en didactique des arts à Aix-Marseille Université, et professeur au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (C.N.S.M.D.P.), directeur-adjoint de la structure fédérative SFERE-Provence, FED 4238, Chercheur permanent de l’équipe d’accueil Apprentissage Didactique Evaluation Formation UR 4671 ADEF, directeur du programme GCAF, chercheur associé à l’Observatoire Interdisciplinaire de Création et de Recherche en Musique (OICRM), Canada. L’épistémologie.

La nouveauté de notre séminaire de cette année est la présentation épisodique d’une notion pendant 10 minutes durant 3 séminaires consécutifs. Pour ce cinquième séminaire public, Pascal Terrien aborde la notion d’épistémologie. Un temps d’échange et de débat est ensuite prévu après l’intervention d’une dizaine de minutes.

https://www.slideshare.net/EmelineCusenier/de-lpistmologie-de-sciences-lpistmologie-des-disciplines-enseignes-un-principe-didactique

L’enseignement des arts plastiques comme outil de renforcement des apprentissages fondamentaux : le dispositif « tinkering for learning ».

Julia Brissaud, doctorante à l’UR 4671 ADEF-GCAF Aix-Marseille Université : L’enseignement des arts plastiques comme outils de renforcement des apprentissages fondamentaux : l’exemple du Tinkering for Learning.

Il s’agira de nous présenter l’avancement de son projet de thèse. En abordant le commencement d’un travail de synthèse effectué autour de la notion de “matrice disciplinaire” (Kuhn 1962).

https://www.slideshare.net/EmelineCusenier/lenseignement-des-arts-plastiques-comme-outils-de-renforcement-des-apprentissages-fondamentaux-lexemple-du-tinkering-for-learning

Séminaire GCAF du Samedi 13 février

Notre prochain séminaire se déroulera à l’INSPE de Marseille (Site de Saint-Jérôme) le samedi 13 février de 9h à 12h en salle d’expérimentation. S’il sera accessible en distanciel (infra les précisions et lien de connexion), nous aurons le plaisir d’accueillir tous les intervenants en présentiel. N’hésitez à pas demander plus d’informations.


Programme du séminaire GCAF du samedi 13 février  


9h-9h25 : Pascal Terrien, professeur des universités en didactique des arts à Aix-Marseille Université, et professeur au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (C.N.S.M.D.P.), directeur-adjoint de la structure fédérative SFERE-Provence, FED 4238, Chercheur permanent de l’équipe d’accueil Apprentissage Didactique Evaluation Formation UR 4671-ADEF, directeur du programme GCAF, chercheur associé à l’Observatoire Interdisciplinaire de Création et de Recherche en Musique (OICRM), Canada.

Titre de la communication :  L’épistémologie

Résumé : La nouveauté de notre séminaire de cette année est la présentation épisodique d’une notion pendant 10 minutes durant 3 séminaires consécutifs. Pour ce cinquième séminaire public, Pascal Terrien aborde la notion d’épistémologie. Un temps d’échange et de débat est ensuite prévu après l’intervention d’une dizaine de minutes.


9h25-10h25 : Julia Brissaud, doctorante à l’UR 4671 ADEF-GCAF Aix-Marseille Université.

Titre de la communication : L’enseignement des arts plastiques comme outils de renforcement des apprentissages fondamentaux : l’exemple du Tinkering for Learning. (20 mn + 40 mn de discussion) 

Résumé : Il s’agira de nous présenter l’avancement de son projet de thèse. En abordant le commencement d’un travail de synthèse effectué autour de la notion de “matrice disciplinaire” (Kuhn 1962).


10h25-10h40 : Pause


10h40-12h : Stéphane Laurent, Maître de conférences [Arts décoratifs, mode et design] Université de Paris I Panthéon-Sorbonne, ses domaines de recherche portent sur les études interculturelles dans la représentation visuelle, l’histoire de l’art et de l’architecture modernes et contemporains, l’histoire du design et des arts décoratifs.

Titre de la communication : Une Hydre à deux têtes ? Les rapports entre métiers d’art et arts appliqués dans l’histoire. (40 mn + 40 mn de discussion) 

Résumé :On a pris l’habitude de distinguer les arts des arts appliqués et des métiers d’art. Or artiste, artisan, soit deux statuts, ont une même origine : « celui qui met son art au service d’autrui ». Si l’un est associé à l’intellect, l’autre est bien souvent attaché au geste ; pourquoi cette différence ? À quand remonte-t-elle et quels rapports existe-t-il entre ces deux mondes aujourd’hui ? Stéphane Laurent, historien de l’art, enseignant-chercheur à l’université Panthéon-Sorbonne et auteur de Le geste & la pensée. Artistes contre artisans, de l’Antiquité à nos jours (CNRS Éditions, 2019) revient sur cette histoire et dresse un subtil panorama critique de cette confrontation entre l’ « Art » et l’artisanat, puis le design.

Liste de ses publications sur la question de la formation aux arts appliqués/design/métiers d’art… :

·  « Décoration, design et politique : l’École nationale supérieure des arts décoratifs de 1940 à 1968 » dans Stéphane Laurent (dir.), Une Émergence du design, France 20e siècle, Paris, Université Panthéon-Sorbonne, 2019, p. 7-68 [en ligne]

·  « La France en porte-à-faux : repenser l’enseignement du design et des métiers   d’art à l’heure de la mondialisation », actes du colloque Aujourd’hui, c’est déjà demain ! Rencontres nationales autour des diplômes de  métiers d’art, 15-16 octobre 2014, Palais de Fervaques, Saint-Quentin p. 60-76 [en ligne]

·  « De l’Ornement au design : l’expansion d’un enseignement international des arts appliqués » in Dominique Poulot, Jean-Michel Pire, Alain Bonnet (dir.), L’Education artistique : du modèle académique aux pratiques actuellesXVIIIe-XIXe siècles, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2010, p. 169-184.

– « Teaching the Applied Arts to Women at the École Duperré in Paris 1864-1940 », Studies in the Decorative Arts, vol. IV/1, Fall Winter 1996-1997, p. 60-84.

· Histoire de l’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs (1766-1941) (Co-éd. avec Thierry Chabanne), Paris, ENSAD, 2004, 228 p. 

· Les arts appliqués en France (1851-1940), genèse d’un enseignement, Paris, Editions du Comité des Travaux Scientifiques et Historiques, 1999, 684 p. 

·  L’Art utileLes écoles d’arts appliqués en France (1851-1940), Paris, L’Harmattan, 1998, 288 p. 

·  L’École Boulle, Woippy, Éditions Gérard Klopp, 1998, 292 p.


Lien de connexion

Lien de connexion pour une participation en distanciel :  https://univ-amu-fr.zoom.us/j/92699366583?pwd=NEtTL1JkNXRpUS9LaXJCTkdzRkt5dz09